mardi, mars 21, 2006

Pétrole : or noir .. de nuages

Par Elisabeth Studer le 17 mars 2006

Oil4De la mer du nord au Vénézuela en passant par le Sénégal, le pétrole est source de tensions politiques, ou de conflits financiers allant même jusqu'à provoquer des pénuries d'approvisionnement limitant la production industrielle de certains pays.

De plus, de nombreux accidents surviennent également sur des infrastructures pétrolières de part et d'autre de la planète. Comme nous nous étions préalablement interrogés : pétrole, bénédiction ou malédiction ?

Faisons le point des nouveaux événements survenus récemment : édifiant tout de même ...

1 – Dakar : le pétrole coupe l'électricité

Depuis plusieurs jours, de nombreux habitants de Dakar se plaignent de la recrudescence des coupures d'électricité, qui selon la Société nationale d'électricité du Sénégal (Sénélec), sont notamment liées à des perturbations dans le secteur pétrolier. Vaste sujet dont nous analyserons tous les aspects en détail au plus tôt, Total y étant fortement impliqué, mais tout d'abord : depuis quelques jours, on assiste à une recrudescence des délestages qui touchent aujourd'hui tout le monde, reconnaît la Sénélec dans un communiqué publié jeudi par le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil.

Cette situation est due essentiellement à l'arrêt accidentel depuis le 26 décembre 2005 d'une des centrales de la Sénélec d'une puissance de 50 mégawatts, et l'arrêt des livraisons de diesel oil par les pétroliers, entraînant l'arrêt d'importantes unités de production dans 3 centrales électriques ayant 30, 40 et 4 MW. Au total, ce sont 124 MW qui sont à l'arrêt, portant ainsi le déficit de production à 80 MW, la société s'engageant à tout mettre en oeuvre pour un retour rapide à la normale. Aucun détail n'est fourni néanmoins sur les mesures en cours ou envisagées, ni sur la durée approximative des délestages. Selon le journal, il faudrait attendre octobre 2006 pour une bonne distribution de l'électricité.

Les délestages récurrents, non annoncés et non planifiés entraînent en certains endroits des perturbations dans la fourniture en eau potable, allant de baisse de pression à la coupure. Des supermarchés déclarent avoir revu à la baisse leur approvisionnement en produits de la chaîne du froid, et certains commerces du centre-ville, ont même fermé boutique le temps des coupures. Une association de consommateurs invite la Sénélec à indemniser ses clients. Société anonyme à capitaux publics majoritaires, la Sénélec est chargée de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire sénégalais. Son capital est de près de 181,25 millions d'euros.

2 – Vénézuela : fermeture provisoire des bureaux de Total

Le fisc vénézuélien, dénommé Seniat, a annoncé la fermeture pour deux jours des bureaux de la filiale locale du groupe Total, après l'expiration jeudi du délai accordé pour le paiement d'arriérés d'impôts évalués à 108 millions de dollars. Mardi, le Seniat avait accordé deux jours supplémentaires à Total Oil pour régler ses arriérés après une première mise en demeure envoyée le 8 mars qui fixait la date limite au 14 mars. Le Venezuela réclame à Total environ 108 millions de dollars d'impôts que la firme aurait omis de régler entre 2001 et 2004, auxquels se sont ajoutés des pénalités et intérêts de retard jusqu'au 31 décembre 2005.

Des dirigeants de Total s'étaient réunis lundi avec la direction du Seniat pour discuter du paiement des arriérés réclamés. Le Seniat a d'ores et déjà récupéré des arriérés d'impôts auprès de 22 entreprises pétrolières qui, selon l'organisme, avaient négligé d'appliquer une nouvelle loi sur les hydrocarbures entrée en vigueur en 2001 et prévoyant un impôt sur les recettes de 50%. Les compagnies pétrolières qui se basaient sur des contrats de concession signés dans les années 90 versaient une taxe de 36%, le gouvernement estimant pour sa part qu'une telle pratique ne respectait pas la nouvelle loi sur les hydrocarbures.

3 – Une plate-forme Shell en feu en mer du Nord

Un incendie s'est déclaré jeudi matin à bord d'une plate-forme pétrolière britannique en mer du Nord, la majeure partie du personnel, soit 128 personnes, ayant dû être évacuée par hélicoptère, selon les garde-côtes écossais. L'alerte sur la plate-forme Tern Alpha de la compagnie Shell a été déclenchée vers 00H45 GMT à la suite d'un incendie apparemment déclenché par la surchauffe d'un moteur au niveau d'un générateur de gaz. L'incendie a été totalement maîtrisé vers 00h50 GMT, ont précisé les services de secours.

Sur les 184 personnes travaillant sur la plate-forme, située à 165 kilomètres au nord-est d'Aberdeen (Ecosse), seules 56 sont restées sur place lors de l'incendie. Les 128 autres ont été évacuées par quatre hélicoptères des garde-côtes et de l'aviation militaire britannique. Le personnel évacué a été transféré sur la plateforme North Cormorant, une plateforme voisine appartenant également à Shell.

Selon Michael Mulford, de la Royal Air Force, les opérations d'évacuation se sont déroulées de façon "exemplaires" et les leçons ont été retenues depuis la catastrophe de la plate-forme pétrolière Piper Alpha, en mer du Nord, en juillet 1988. Lors de l'incendie de cette plate-forme, 167 des 226 hommes sur place avaient trouvé la mort.

4 – Alaska : fuite de 1 Million de litres de brut

Jusqu'à un million de litres de brut se sont déversés dans la nature après la rupture d'un oléoduc au nord du cercle polaire en Alaska au début du mois - comme nous étions une des rares presses francophones à l'évoquer - il y a une semaine, constituant ainsi la pire pollution de l'histoire dans cette région, selon un nouveau bilan des autorités publié mardi. Pour rappel, apparemment due à la corrosion, la fuite a été découverte le 2 mars sur une conduite du champ pétrolier de Prudhoe Bay, le plus important gisement des Etats-Unis à 1.000 km au nord de la ville d'Anchorage et en bordure de la mer de Beaufort.

Dans son dernier rapport, le département de l'Environnement de l'Alaska a estimé la quantité de brut ayant fui à un montant évalué entre 760.000 à 1,01 million de litres. Les hydrocarbures se sont répandus sur 0,8 hectare avant que l'oléoduc ne puisse être colmaté. Une précédente estimation, jeudi dernier, faisait état d'une fuite de 220.000 litres.

Les opérations de nettoyage sont rendues très difficiles par la météo, avec des températures ressenties inférieures à -50 degrés Celsius. La priorité demeure toujours d'aspirer le brut et de récupérer la neige polluée, pour faire en sorte que la toundra ne soit pas contaminée. Les opérations avanceraient très bien, le climat étant cependant peu favorable. La pollution est située en bordure d'un lac gelé, mais n'aurait pas atteint l'océan.

La plus grave pollution en date dans la région du nord de l'Alaska s'était produite en 1989, lorsque 127.500 litres d'hydrocarbures s'étaient répandus. La même année, le pétrolier Exxon Valdez s'était échoué sur la côte sud de l'Etat américain arctique, provoquant l'une des pires marées noires de l'Histoire avec 41,8 millions de litres.

Tunisie : Tunisie énergie : Rationaliser les entreprises pétrolières

Tunisie énergie : Rationaliser les entreprises pétrolières






Les participants au séminaire sur « la contribution des entreprises pétrolières dans la mise en œuvre du programme national de maîtrise de l'énergie », organisé le vendredi 17 mars 2006, à Tunis, ont appelé les entreprises concernées à optimiser leurs opérations d'exploration d'hydrocarbures et à rationaliser leur consommation d'énergie primaire.

Ils ont également recommandé de tirer profit des énergies alternatives tels que les énergies éolienne, solaire, photovoltaïque et biomasse ainsi que celles issues du nucléaire, de la co-génération (production simultanée de chaleur et d'électricité par




les turbines à gaz), outre le Biodiesel (mélange d'huile de plantes, de méthanol et de gasoil), l'objectif étant de compenser le déficit de la balance des paiements et satisfaire la demande locale.

Le secrétaire d'Etat chargé de l'énergie renouvelable et des industries alimentaires a relevé, à cette occasion, les défis auxquels fait face le secteur en Tunisie, à savoir l'évolution de la consommation et la hausse des prix des hydrocarbures. Il a évoqué les efforts déployés pour réduire l'impact de l'augmentation des cours de pétrole, notamment l'attribution, en 2005, de 14 nouveaux permis de recherche d'hydrocarbures et le forage de 9 puits moyennant des investissements de l'ordre de 150 millions de dollars (1 dollar = 1,36 dinars).

Le programme triennal de maîtrise de l'énergie (2005-2008), a-t- il ajouté, vise à réaliser une économie d'énergie de 1,25 millions de tep et à encourager le raccordement des ménages au gaz naturel. Le secrétaire d'Etat a mis l'accent sur le rôle dévolu aux compagnies pétrolières dans la réalisation des grands projets dans ce domaine, tels que la station de transport de Gaz naturel à Gabès.

Tenu à l'initiative de la société Tuniso-italienne d'exploitation pétrolière (SITEP), le séminaire a connu la participation de représentants d'entreprises pétrolières et de l'Agence nationale de maîtrise de l'Energie (ANME).

Algérie : La nouvelle loi sur les hydrocarbures en marche

Contrats parallèles et transport par canalisations
La nouvelle loi sur les hydrocarbures en marche

La phase transitoire dans l’application de la récente loi sur les Hydrocarbures a franchi, hier, une nouvelle étape. La tour B du Val d’Hydra abritant les agences de régulation du secteur de l’énergie a accueilli un parterre de ministres et de membres du conseil d’administration du groupe Sonatrach et ses filiales pour la cérémonie de signature des contrats parallèles et des cahiers des charges des concessions de transport par canalisations.
Une signature qui met définitivement les contrats conclus en partenariat par Sonatrach sur la base de la loi de 1986 avec la nouvelle législation. Ainsi, une trentaine de contrats en partenariat et 19 systèmes de transport par canalisations ont été rendus conformes avec la loi. Dorénavant, Alnaft et l’ARH pourront exercer leurs prérogatives pour faire respecter les clauses convenues.
Les cahiers des charges pour le transport par canalisations offrent une plate-forme pour les futures concessions. Les compagnies pétrolières qui exploiteront des gisements dans le sud algérien soumettront à l’ARH leurs propositions. Si l’offre est jugée rentable, l’autorité de régulation l’avalise. Dans le cas contraire, elle est rejetée.
Avec cette première signature, fait remarquer M.Mohamed Meziane, P-DG du Groupe pétrolier, Sonatrach dispose de titres réels, ce qui lui confère une vraie dimension internationale dans les domaines pétrolier et gazier.
La prochaine étape portera, vraisemblablement, sur les contrats parallèles concernant les périmètres que Sonatrach explore et exploite à 100%.
Dans ce cadre, la loi 08-05 portant sur les hydrocarbures donne à Sonatrach le droit de choisir les périmètres qu’elle voudrait conserver de ceux qu’elle compte restituer à l’autorité de régulation. C’est ce qui est explicitement prévu dans les articles 56 à 103. L’article 104 du même texte règle le cas des périmètres non choisis.
D’après le ministre de l’Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, les périmètres de recherche et d’exploitation que détient Sonatrach en propre sont d’environ 68 ou 69. D’après une première appréciation du ministre, 3 à 4 seront abandonnés par Sonatrach à cause de leurs rendements marginaux. Le traitement des périmètres restitués répondra à la procédure de l’appel d’offres qui tentera de relancer sur le marché les périmètres. En cas d’infructuosité, précise Chakib Khelil, des solutions autres seront envisagées.
Pour les critères servant de référent au tri des périmètres à conserver de ceux à abandonner, M.Rezaïguia, directeur exécutif finance chez Sonatrach, a été très clair.
Durant le deuxième semestre 2005, détaillera-t-il, il a été procédé à une évaluation économique de périmètres d’exploration et d’exploitation au cas par cas. Une liste des périmètres a été adressée aux agences concernées. Il est important de rappeler, à ce titre, que Sonatrach détient à l’heure actuelle environ 40% du domaine minier, soit une superficie avoisinant les 700 000 kilomètres carrés.
Au terme de cette procédure, tous les contrats conclus conformément à la loi de 1986 auront des contrats parallèles. Il ne s’agit pas de rediscuter les avantages octroyés de donner aux agences la possibilité d’exercer leurs rôles. Le parachèvement de la période transitoire permettra aux agences de régulation de se tourner vers d’autres fonctions, notamment celle de la préparation du prochain appel d’offres international pour l’octroi de blocs d’exploration. Le ministre de l’Energie avait promis sont lancement pour le quatrième trimestre 2006.

jeudi, mars 16, 2006

Iran : NIOC, plus d'autonomie financière

Le budget voté au Parlement confère une relative autonomie financière à NIOC

Le Parlement (7ème Majlis) avait rejeté, l'été dernier, les dispositions du projet de quatrième plan quinquennal visant à conférer à National Iranian Oil Company (NIOC) 50% des recettes d'exportation pétrolières contre paiement de royalties à l'Etat. Le Plan finalement approuvé fin 2004 a réaffirmé les objectifs de croissance de la production (+ 1Mb/j sur 5 ans) sans, toutefois, évoquer les conditions d'une autonomie financière, même partielle, de NIOC.

Cette disposition a été réintroduite lors de la préparation de la loi de finances pour 1384 (mars 2005 à mars 2006) et l'article 11L du budget voté par le Parlement concède à NIOC, pour un an, une relative autonomie financière selon un mécanisme qui peut être présenté comme suit :

En date du 14 mai 2006, NIOC, le Ministère du Pétrole et le gouvernement de la République Islamique d'Iran ont, en application de l'article 11 du budget, signé une convention aux termes de laquelle 100% des recettes de la vente de pétrole brut sont la propriété de NIOC. 78,2% de ces recettes sont reversées à l'Etat au titre le "paiement spécial", le solde de 21,8% étant laissé à la jouissance de NIOC pour financer ses projets de développement.

Il convient de noter que la comptabilisation de la vente des produits pétroliers en application de la convention signée par NIOC et le gouvernement se fera en référence au prix de marché (défini trimestriellement) pour la part exportée ainsi que pour le marché domestique. De même, la vente des produits raffinés par NIOC (et notamment l'essence) sera comptabilisé dans ce schéma en référence à un prix de vente moyen constaté dans les pays du Golfe.

En termes de flux financiers, NIOC ne percevra directement aucune recette d'exportation de pétrole brut en devises. Les recettes continueront comme par le passé à être versées en totalité à la Banque Centrale. Un organe indépendant sera chargé au sein de l'Organisme public d'audit (Audit Organisation) de contrôler la répartition ultérieure de ces recettes (part Etat, part NIOC).

Cet accord concerne également le gaz, dont la production appartient désormais à NIOC. En contrepartie, la compagnie pétrolière versera à l'Etat un prix forfaitaire pour chaque m3 de gaz produit (hors gaz réinjecté ou torché) pour le revendre ensuite à NIGC. Là encore, la comptabilité des transactions se fera sur la base tarifaire convenue et non sur les tarifs subventionnés dont le différentiel
devra être supporté par l'Etat.

vendredi, mars 10, 2006

Pétrole : bénédiction ... ou malédiction ?

Par Elisabeth Studer le 28 février 2006

Nowarforoil_3Une presse de plus en plus nombreuse hésite entre les termes de malédiction ou de bénédiction pour qualifier la « manne pétrolière », celle-ci permettant certes d'engranger des profits colossaux mais étant à l'origine de maints conflits dans le monde.

On est en droit de se poser légitimement la question à l'heure actuelle, ou depuis quelques jours, l'or noir fait l'objet de multiples attaques, tout en étant le sujet principal d'importants accidents ou de troubles sociaux-politiques. En effet, la liste des récents évènements concernant les pays pétroliers est pour le moins impressionnante.

Puisque c'est quand même tour à tour en Arabie saoudite, au Nigéria, au Pakistan que des attaques ont eu lieu, un accident survenant parallèlement en Egypte, et des troubles émergeant en Iran suite notamment à la situation préoccupante qui règne actuellement en Irak. Bref si en Europe, le secteur de l'énergie est en ébullition, il l'est également en Afrique et Moyen-Orient mais d'une autre manière ..... Cependant, les prix du pétrole ont chuté lundi, contrebalançant en grande partie la flambée des cours observée vendredi, le marché laissant – pour l'instant - de côté les tensions géopolitiques pour se focaliser à nouveau sur l'ampleur des stocks.

1 – Le pétrole chute après la flambée de vendredi

Les prix du pétrole ont chuté lundi, contrebalançant en grande partie la hausse enregistrée vendredi, le marché faisant abstraction pour l'instant des tensions géopolitiques pour se focaliser sur l'ampleur des stocks. A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a perdu 1,91 dollar à 61,00 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, a perdu 1,61 dollar à 60,99 dollars. Après avoir pris plus de deux dollars vendredi, les cours ont été tirés à la baisse lundi par des prises de bénéfices.

Le marché a accueilli positivement l'accord préliminaire trouvé dimanche entre l'Iran et la Russie sur le nucléaire, tandis qu'au Nigeria, les neuf expatriés du secteur pétrolier pris en otage pourraient être libérés "par petits groupes" cette semaine. A moyen et long terme, le marché craint une possible guerre civile en Irak ou des problèmes de sécurité en Arabie saoudite, mais à court terme, il observe l'importance des stocks, faisant varier ainsi les prix d'un jour à l'autre depuis plusieurs semaines.

Toutefois les prix devraient rester orientés à la hausse car les inquiétudes géopolitiques demeurent. En effet, Téhéran reste ferme sur ses intentions de développer l'énergie nucléaire. L'AIEA doit se réunir lundi prochain à Vienne alors que le marché craint que d'éventuelles sanctions compromettent les livraisons de pétrole iranien. Par ailleurs, les groupes séparatistes au Nigeria n'ont pas renoncé à attaquer de nouveaux les installations pétrolières du pays.

2 - Climat tendu en Arabie saoudite

Al-Qaïda a revendiqué la tentative d'attentat perpétré contre le site de raffinage pétrolier saoudien d'Abqaïq, où sont raffinés les deux-tiers du pétrole du pays. Le complexe fournit 10% de la production quotidienne mondiale et 70% de la production saoudienne de près de 9,5 millions de barils par jour. Il s'agissait de la première grande attaque menée par des activistes d'Al Qaïda depuis décembre 2004. A la même date, Oussama ben Laden avait demandé à ses partisans d'attaquer les installations pétrolières, "en particulier en Irak et dans le Golfe", accusant Riyad de brader son pétrole à l'Occident.

L'opération visant la raffinerie d'Abqaïq est la première contre une installation pétrolière du royaume. Le communiqué affirme que l'attaque a été menée «conformément aux directives de notre émir, cheik Oussama Ben Laden, Dieu le garde, pour viser les intérêts pétroliers».

Lundi, les forces de l'ordre saoudiennes ont tué cinq activistes présumés après avoir assiégé une villa de la banlieue de Ryad. Ces activistes semblent liés à l'attaque menée vendredi. De grandes quantités d'armes et d'explosifs ainsi que du matériel destiné à préparer des voitures piégées ont été saisis. Une sixième personne a été arrêtée dans une opération séparée.

Les deux kamikazes auteurs de l'attentat manqué de vendredi figuraient sur une liste de membres présumés d'Al-Qaïda les plus recherchés par l'Arabie saoudite. En juin dernier, le ministère de l'Intérieur avait publié une liste de 36 noms de personnes suspectées et affirme avoir arrêté, obtenu la reddition ou tué certains des suspects y figurant. La branche saoudienne d'al Qaeda a menacé samedi de poursuivre ses attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.

3 – Le Qatar relativise néanmoins l'attentat manqué en Arabie saoudite

Les livraisons pétrolières du Golfe sont sûres malgré les récentes menaces adressées par Al-Qaïda vendredi, a affirmé dimanche le ministre qatarien de l'Energie. Il s'estime en effet confiant sur le fait que les producteurs du Golfe prennent de fortes précautions pour assurer des approvisionnements stables en brut. Selon lui, le secteur pétrolier du Golfe pourrait surmonter l'effet des menaces d'Al-Qaïda comme il avait réussi jusqu'ici à sortir des multiples guerres et conflits qu'a connus la région.
Le Qatar est limitrophe de l'est de l'Arabe saoudite. Membre de l'Opep, il a investi des milliards de dollars au cours de la dernière décennie pour se doter d'installations pétrolières et gazières afin d'exploiter ses riches ressources d'hydrocarbures. Cependant, l’avenir du pays est lié à l’exploitation de l’un des plus grands gisements de gaz naturel du monde... qu'il partage avec l'Iran ..... Découvert dans les années 70 dans une zone appelée le North Field, ses réserves se placent au 3ème rang mondial.

4 – La situation politique actuelle en Irak préoccupante

L'attentat de mercredi contre la mosquée Askariya, un des principaux sanctuaires chiites d'Irak a déclenché un cycle de violences-représailles entre chiites et sunnites qui a déjà fait près de 200 morts. Mais certains chiites dans la région ont redirigé leur colère contre la présence des forces américano-britanniques en Irak, comme le président iranien accusant jeudi les forces d'occupation d'être les auteurs de l'attentat afin de diviser les musulmans.

Les violences qui secouent l'Irak pourraient cependant retenir de plus en plus l'attention des marchés pétroliers, les investisseurs s'inquiètant d'une propagation de la violence à d'autres pays de la région. Depuis l'intervention américaine de 2003, l'Irak a failli basculer plus d'une fois dans la guerre civile mais l'attentat de mercredi a rendu ce risque beaucoup plus proche, faisant surgir le spectre d'un conflit religieux total.

Cependant, le site arabe Elaph basé à Londres suggère que le Ministère iranien des Renseignements pourrait être l’instigateur de l’attentat. Vendredi, plusieurs groupes sunnites en Irak ont accusé l’Iran d’être impliqué dans les attaques de plus de 150 mosquées sunnites à travers l’Irak afin de commencer une guerre civile dans le pays. Le vice-gouverneur de la province où se situe Samara, a annoncé que les assaillants portaient des uniformes du ministère irakien de l’Intérieur. Celui-ci, haut responsable du Conseil Suprême de la Révolution Islamique en Irak, soutenu par l’Iran, a été démis de ses fonctions après que les forces américaines aient découvert qu’il dirigeait des salles de tortures en "partenariat" avec le Ministère iranien des Renseignements.

5 – Deux gazoducs incendiés au Pakistan

Deux bombes ont explosé dans l'est du Pakistan, mettant le feu à deux gazoducs, ont annoncé lundi les autorités locales. Il n'y aurait pas eu de blessés. Ces attentats, perpétrés dimanche soir, ont endommagé une section de deux gazoducs parallèles près de la ville de Shahwali. Les pompiers ont lutté contre l'incendie pendant six heures avant de le maîtriser, et les réparations ont commencé.

Ces dégâts ont interrompu l'alimentation en énergie de trois centrales électriques, mais le retour à la normale était prévu pour lundi après-midi, une fois les réparations terminées. Les attentats n'ont pas été revendiqués, mais les autorités soupçonnent des tribus de la province voisine du Baluchistan qui veulent obtenir davantage de royalties des ressources extraites dans ces régions.

6 – Situation en Iran

Un négociateur iranien a ainsi déclaré lundi que son pays ne voyait "pas de raison de reculer" sur son programme nucléaire. De son côté, l'AIE s'est inquiétée dans un rapport remis lundi de questions non résolues concernant le programme nucléaire de l'Iran -notamment de ses projets d'enrichissement d'uranium-, mais sans aller jusqu'à l'accuser de rechercher l'arme nucléaire.

Malgré les avancées des négociations russo-iraniennes de ce week-end, la Russie exige par ailleurs de Téhéran un moratoire sur l'enrichissement d'uranium sur le territoire iranien, a insisté lundi le ministre russe des Affaires étrangères.

Parallèlement, plusieurs centaines d'étudiants extrémistes ont lancé dimanche des pierres et des cocktails Molotov contre l'ambassade britannique à Téhéran, rendant la Grande-Bretagne et les USA responsables de l'attentat contre un sanctuaire chiite à Sammarra en Irak. D'autres dénonçaient une nouvelle fois les caricatures du prophète Mahomet publiées dans plusieurs journaux européens.

7 - Egypte: fuite de mazout lourd dans le canal de Suez

Des tonnes mazout lourd se sont déversées lundi dans le canal de Suez lorsqu'un pétrolier battant pavillon libérien a heurté l'une de ses berges. Suite à une panne technique, le navire a dévié et a heurté la berge occidentale du canal reliant la Méditerranée à la mer Rouge. Quelque 3.000 des 58.000 tonnes de mazout lourd qu'il transportait se sont ainsi répandues. Des remorqueurs ont tiré le navire pour l'empêcher de bloquer le transit, alors que le ministère de l'Environnement a participé à circonscrire la tâche de pollution. Le directeur de l'Autorité du canal a assuré que le trafic n'avait pas été interrompu.

Un porte-parole de Greenpeace a indiqué que le navire était "condamné à être mis à la casse". Un responsable de la compagnie grecque propriétaire a cependant affirmé que le pétrolier était en bon état. Il a refusé de préciser la destination du navire.

Troisième source en devises de l'Egypte, les revenus du canal de Suez ont atteint un record historique en 2005, avec 3,4 milliards de dollars, soit + 12,6% par rapport à 2004, grâce à l'explosion du commerce avec l'Inde et la Chine. En cas de blocage, les pertes s'élèvent à sept millions USD par jour.

8 – Nouvelles attaques au Nigéria contre Shell et Agip

Des militants séparatistes ont lancé ce week-end de nouvelles attaques contre des plates-formes pétrolières de la région du Delta du Niger, détruisant une station de pompage de Shell et une station de gaz d'Agip. Les deux infrastructures sont situées dans l'Etat où ont été kidnappés le 18 février des employés expatriés du secteur pétrolier. Les attaques avaient contraint la compagnie à évacuer des centaines de membres de son personnel et à suspendre une production de 445.000 barils par jour.

Des militants séparatistes du MEND, qui vise le contrôle des ressources pétrolière de la région, a revendiqué les récents enlèvements et attaques et a averti jeudi qu'il lancera d'autres attaques. Le groupe a également repoussé les tentatives du gouvernement d'obtenir la libération des neuf expatriés. Des informations non confirmées faisaient état ce lundi de la demande exprimée par le groupe de voir les ambassadeurs des USA et de Grande-Bretagne au Nigeria s'impliquer dans la négociation concernant la libération des employés. Par ailleurs, le gouvernement du Nigeria a prévu pour mardi une réunion avec les responsables des compagnies pétrolières présentes dans le pays. Les récentes attaques ont réduit de 20% la production journalière du Nigeria, qui est de 2,5 millions de barils.

Parallèlement, Shell a été condamné par la justice nigériane à une amende de 1,5 milliard de dollars pour pollution, la société indiquant néanmoins faire appel. Aidé par des ONG nationales et internationales, plusieurs villages avaient lancé l'année dernière une procédure contre les majors pétrolières. Pour l'instant seule Shell a été condamnée et base son appel sur "le manque de preuve concernant les dégradations évoquées", la pollution des eaux et des terres cultivables étant selon elle le fait de sabotages.

La Haute cour fédérale avait ordonné à Shell, le 14 novembre 2005, l'arrêt immédiat du torchage, qui provoquerait notamment de graves maladies respiratoires. Shell avait également fait appel de ce verdict, mais sans arrêter cette pratique.

mardi, mars 07, 2006

Chine / Inde : accord énergétique

Chine / Inde : accord énergétique

Par Elisabeth Studer

La Chine et l'Inde ont signé jeudi à Pékin un important accord pour établir une stratégie commune afin d'assurer l'approvisionnement en énergie. L'accord de coopération concerne les domaines du pétrole et du gaz naturel.

La Chine et l'Inde reconnaissent qu'une rivalité effrénée entre elles n'aboutit qu'au bénéfice du vendeur, quel que soit le pays acheteur remportant l'offre.

Les deux pays auraient perdu "des milliards de dollars" en essayant de rivaliser pour les ressources énergétiques au cours de ces dernières années.

Selon le ministre indien du pétrole, il est donc raisonnable que l'Inde et la Chine marchent la main dans la main, estimant qu'il n'était pas nécessaire pour l'Inde ou pour la Chine d'acheter leur sécurité énergétique au détriment de l'une ou de l'autre.

Inde et Chine sont toutes deux dépendantes de leurs importations énergétiques pour nourrir leur économies en pleine croissance, cette situation les plaçant parfois en situation de rivalité.

Pour accompagner cet accord, quatre autres ont été signés entre des compagnies étatiques pétrolières chinoises et indiennes. Un sixième a été conclu entre les organismes chargés de la recherche et du développement en matière pétrolière dans les deux pays.

En août dernier, CNPC l'avait emporté sur ONGC pour acheter, moyennant 4,18 milliards de dollars, la société canadienne PetroKazakhstan, principalement implantée au Kazakhstan.

En décembre, ONGC et CNPC, ont conclu l'achat conjoint d'actifs du groupe pétrolier et gazier canadien Petro-Canada en Syrie, pour 484 millions d'euros, leur collboration constituant une première .

Le ministre indien a rencontré jeudi d'autres responsables pétroliers chinois, notamment ceux CNOOC, qui vient d'acquérir 45% d'une zone pétrolière au large du Nigeria. L'indienne ONGC avait envisagé d'acheter ces parts au Nigeria, mais en avait été empêchée par New Delhi pour des raisons politiques.

TOTAL signe sa présence sur le plus grand champ gazier de Chine

TOTAL signe sa présence sur le plus grand champ gazier de Chine

Par Elisabeth Studer

Total et PetroChina ont signé un contrat de partage de production pour l’appréciation, le développement et la production du gaz naturel du bloc Sulige Sud, une zone de près de 2 390 km2 située en Chine, dans le bassin de l’Ordos dans la province de Mongolie intérieure. Cet accord reste soumis à l’approbation des autorités chinoises.

L’appréciation de ce champ nécessitera la collecte de nouvelles données sismiques, la réentrée des puits existants ainsi que le forage et le test de nouveaux puits. Le projet, est un enjeu majeur pour l’accès à des ressources de gaz naturel non-conventionnelles potentiellement très importantes.

Le 22 février dernier, Total et le chinois Petrochina avaient signé à Pékin un accord pour la prospection et la production de ce champ. Les réserves prouvées de gaz de ce bassin s'élèvent à plus de 100 milliards de m3 selon Petrochina.

1 – Signature d'un contrat de partage de production

Le 22 février dernier, Total et le chinois Petrochina avaient signé à Pékin un accord pour la prospection et la production d'un champ de gaz du bassin d'Ordos, dans le nord de la Chine. L'accord entre le français et la filiale cotée du premier producteur et fournisseur de brut et de gaz naturel chinois, China National Petroleum Corp (CNPC), porte sur le développement conjoint et la production du Bloc de Sulige sud. Les deux groupes n'ont pas donné de précisions sur les modalités financières de leur accord, qui représente une percée du groupe français dans le domaine de l'exploration-production en Chine.

Les réserves prouvées de gaz de ce bassin s'élèvent à plus de 100 milliards de mètres cubes, selon Petrochina. La zone étant située près d'un gazoduc reliant à Pékin la province du Shaanxi, dans le nord-ouest de la Chine, le gaz provenant de la Zone Sulige Sud pourra facilement être acheminé. PetroChina et Total ont commencé en 2002 une étude conjointe de la réserve en gaz naturel dans la zone Sulige Sud. Le projet est le second projet de gaz naturel de PetroChina dans la Bassin d'Ordos avec des partenaires étrangers.

Total apportera à l’association son expertise technologique et ses pratiques techniques applicables aux conditions particulières du bassin de l’Ordos. Avec PetroChina, le Groupe s’emploiera à promouvoir le remplacement des énergies traditionnelles par des combustibles moins polluants en vue d’alimenter les régions urbanisées de l’est du pays.

2 – Partenariat TOTAL / Petrochina

Au cours de ces récentes années, Total a activement participé à l'exploration du secteur pétrolier Chinois, outre le développement continu de la compagnie dans les secteurs de raffineries et de pétrochimie. Depuis plus de 10 ans, Total et PetroChina sont associés dans l’exploitation de l’une des plus importantes raffineries chinoises, WEPEC. Située à Dalian (cf.photo), au nord-est du pays, et opérée par PetroChina, WEPEC est actuellement en cours de modernisation et d’agrandissement pour atteindre une capacité annuelle de 10 millions de tonnes.

Sur le plan international, Total et PetroChina s’attachent également à unir leurs efforts et leurs compétences dans l’exploration et le développement de nouvelles ressources dans plusieurs secteurs, les huiles lourdes en particulier. Sulige est un projet prometteur de grande envergure qui permettra aux deux entreprises de renforcer leur coopération.

3 – Sociétés pétrolières chinoises

La dissolution du ministère chinois de l'industrie du pétrole en 1989 s'est traduite par la création de deux entreprises d'État : CNPC, pour l'exploration et la production, et SINOPEC, pour le raffinage et la distribution. Un échange d'actifs en 1998 leur permit de se répartir le marché selon des critères géographiques : CNPC au Nord et à l'Ouest et SINOPEC au Sud et à l'Est, formant ainsi deux géants pétroliers verticalement intégrés.

Fin 2000, SINOPEC introduisait Sinopec Corp. en Bourse à Hong Kong, à Londres et à New York (67,92% des parts restent détenues par Sinopec), lui permettant de lever 3,5 Md USD afin de financer le développement de ses activités et entamer sa restructuration.

Trois sociétés d’Etat se partagent ainsi le contrôle du secteur pétrolier :

- China National Petroleum Corp. (CNPC) : géographiquement présente surtout au Nord et à l’Ouest du pays, elle domine le secteur amont, avec les 2/3 de la production de brut du pays.

- China Petrochemical Corp. (SINOPEC) : géographiquement présente surtout au Sud et à l’Est du pays, elle est davantage présente dans le secteur aval, assurant plus de la moitié du raffinage en Chine.

- China National Offshore Oil Corp. (CNOOC) : société présente essentiellement dans l’offshore, où elle a un quasi-monopole, même si cette situation est appelée à changer à terme.

Ces 3 entreprises disposent chacune d’une filiale cotée en bourse (Hongkong et Londres et/ou New-York) qui contrôle les meilleurs actifs du groupe. Il s’agit respectivement de Petrochina, Sinopec Corp. et CNOOC Ltd. Seule une fraction de leur capital est disponible sur les places boursières, et les relations entre sociétés mère et leur filiale, tout comme la répartition de leurs champs d’action ne sont pas toujours très claires.

Russie : Les anciens champs d'hydrocarbures seront abandonnés au profit des gisements offshore

Les anciens champs d'hydrocarbures seront abandonnés au profit des gisements offshore

06/03/2006 12:55 MOSCOU, 6 mars - RIA Novosti. Ayant déboursé lui-même 1 milliard d'euros pour les travaux sur le plateau continental et ouvert les gisements d'hydrocarbures aux investisseurs, l'Etat compte extraire du plateau continental jusqu'à 10 millions de tonnes de pétrole et 30 milliards de m3 de gaz vers 2010 et jusqu'à 95 millions de tonnes de pétrole et au moins 150 milliards de m3 de gaz à l'horizon 2020, écrit le quotidien Kommersant. Ces chiffres sont à la base du projet stratégique d'étude et de mise en valeur du potentiel pétrogazier du plateau continental russe que le ministère des Ressources naturelles soumettra lundi au gouvernement.

D'après les calculs du ministère, le pays aura épuisé presque complètement ses gisements terrestres rentables à l'horizon de 2015. Plus de 75% des champs de pétrole et de gaz découverts jusqu'à présent sont déjà exploités industriellement et leur épuisement approche 50% en moyenne. Les champs actuellement découverts sur la terre ferme sont de petite ou moyenne dimension principalement. C'est seulement en mer qu'on peut compter sur des gisements importants, selon les géologues.

D'après le projet, les dépenses des fonds budgétaires fédéraux pour la période 2006-2020 sont estimées à 33 milliards de roubles (1 euro = 33,58 roubles) et le revenu global de la réalisation de la nouvelle stratégie est attendu à hauteur de 3 200 à 4 000 milliards de roubles. D'autre part, il faudra investir 2 100 à 3 300 milliards de roubles dans le développement de la filière pétrogazière offshore et des chantiers navals.

Les réserves récupérables des gisements offshore sont évaluées à 13,5 milliards de tonnes de pétrole et à 73 000 milliards de m3 de gaz. Près de 66,5% de ces ressources se trouvent dans les mers de Barents et de Kara. A noter que seulement 9 à 12% des ressources ont été prospectées jusqu'à présent dans la majorité des régions.

Cette année il est envisagé de soumettre à la Douma des amendements au Code fiscal annulant ou allégeant l'impôt sur l'extraction des ressources minérales des gisements offshore. Le ministère des Ressources naturelles estime également parfaitement possible que ces gisements soient exploités sous le régime de division de la production. Ce principe n'est pratiquement plus utilisé. Qui plus est, le problème, déjà presque résolu, de la réalisation du projet Sakhaline-3 sous le même régime avec le groupe américain ExxonMobil a été revu récemment et il a été décidé de mettre ce secteur du plateau continental aux enchères aux conditions traditionnelles.

Une source informée au sein du gouvernement russe affirme que le ministère du Développement économique et du Commerce s'oppose de façon catégorique au rétablissement du régime de division de la production, quelle qu'en soit la forme.