lundi, avril 09, 2007

Création d'une OPEP du gaz au Forum de Doha ?

Création d'une OPEP du gaz au Forum de Doha ?

Par Elisabeth Studer le 8 avril 2007
Sources : AFP, Le Quotidien d’Oran

Qatar22 Alors que les habitants de l'UE oublient tracas économiques et politiques en profitant du repos du Lundi de Pâques, ils ne se doutent peut-être pas que le sort de l'approvisionnement en gaz de l'Europe pourrait se jouer en grande partie dès le début de la semaine. S'ouvre en effet lundi à Doha le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) où le sujet de la création d'une Opep du gaz pourrait être abordé.

Les positions des différents pays membres demeurent toutefois partagées.

I – L' Opep du gaz en question

Les principaux pays exportateurs de gaz se réunissent, lundi et mardi, au Qatar, afin de débattre de la création d’un cartel du gaz sur le modèle de l’Organisation des Pays exportateurs de Pétrole.

Le Qatar, qui ambitionne de devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié – et actionnaire d'EADS - accueille ainsi la 6e édition du FPEG, une rencontre prévue initialement l'an dernier au Venezuela. Le FPEG, structure informelle fondée en 2001 regroupe une quinzaine de pays, et compte parmi ses membres les cinq principaux producteurs (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves mondiales et 42% de la production.

L’idée d’une « Opep du gaz » est apparue cet été avec la signature d’une alliance entre la compagnie russe Gazprom et Sonatrach, deux des principaux fournisseurs de gaz de l’Europe. Elle a été relancée, début février, par le président russe Vladimir Poutine, qui l’a jugée "intéressante". L’hypothèse d’un cartel qui pèserait sur les prix et les approvisionnements inquiète l’Europe, qui importe plus de la moitié de son gaz.

L'idée d'une Opep du gaz a également été évoquée à plusieurs reprises ces derniers mois notamment par l'Iran.

II – Le Venezuela et l'Iran en faveur d'une "Opep du gaz"

Ceci n'est pas un scoop loin de là, puisque Hugo Chavez, président du Venezuela avait d'ores et déjà réalisé une tournée parmi les principaux pays membres de l'Opep en vue de la création d'un cartel gazier. Le Venezuela et l'Iran ont annoncé dimanche qu'ils appuyaient l'idée d'une "Opep du gaz" pour défendre les intérêts des pays exportateurs de gaz naturel. "Nous sommes ici pour soutenir une Opep du gaz. C'est une bonne idée", a déclaré le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez. "Ce genre d'organisation se doit d'être préparé", a ajouté M. Ramirez à son arrivée à Doha.

Mais selon l'Iran et le Vénézuela, il n'est pas encore certain que la création du cartel soit annoncée durant la rencontre de Doha. M. Ramirez a par ailleurs minimisé l'opposition de pays occidentaux à la formation d'un nouveau cartel gazier. "Les pays consommateurs sont toujours contre nos intérêts. Nous essayons de défendre nos intérêts", a-t-il dit.

Le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri Hamaneh, a estimé pour sa part que la création d'une "Opep du gaz" renforcerait le FPEG. "Nous pensons aussi que si le Forum avance dans cette direction, il se renforcera", a-t-il dit aux journalistes. M. Hamaneh a affirmé avoir relevé des réponses "favorables" à la création d'une "Opep du gaz" chez d'autres ministres participant au Forum.

III - L'Egypte pas favorable à une "Opep du gaz"

Le ministre égyptien de l'Energie, Sameh Fahmi, a indiqué dimanche que la création d'une "Opep du gaz" n'était pas une bonne idée, le monde n'étant pas préparé à un nouveau cartel énergétique.

"Au moins au sein de l'Opep, nous connaissons le prix du brut, nous connaissons les quotas. Pour ce qui est du gaz, personne ne connaît les prix et personne ne déclare le prix de ses exportations", a-t-il encore dit. "C'est très difficile (...). Nous parlons de la sécurité des approvisionnements (en gaz). Nous devons avoir une stabilité sur le marché par des discussions avec les consommateurs", a poursuivi le ministre égyptien.

IV – L'Algérie : l'Opep du gaz, une simple idée ?

Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil qui représentera l’Algérie au sommet des pays exportateurs de gaz à Doha, a affirmé en fin de semaine que la question de l’OPEP du gaz pourrait y être abordée, avant d'indiquer dimanche que la proposition de former une "Opep du gaz" était encore une simple "idée" qui pourrait ne pas être discutée lors du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).

"C'est encore une idée qui n'a pas atteint un stade tel que nous pouvons dire que les pays producteurs et exportateurs pourraient former une organisation", a déclaré à M. Khelil à Doha. "Je ne sais pas si quelqu'un a fait une proposition" pour discuter de cette idée, a-t-il ajouté, notant néanmoins: "Si quelqu'un la propose (au Forum), nous en discuterons".

"Les pays du FPEG coopèrent et coordonnent en matière de données et de projets, et ils vont continuer sur la même voie", a dit M. Khelil.

Pour les responsables algériens, un tel « projet » est envisageable et mérite au moins d’être discuté entre principaux pays exportateurs de gaz à l’instar de l’Algérie, avait-il néanmoins précisé en milieu de semaine. S’alignant sur les positions du président de la République algérienne, Bouteflika et celles du ministre de l’Energie, le P-DG de la Sonatrach a indiqué, jeudi, qu’un cartel des pays exportateurs de gaz devrait être envisageable à partir du moment où les consommateurs et les clients l'avaient d'ores et déjà créés de facto.

V – La Russie tente de dissiper les craintes de l'UE

Le ministre du Commerce russe, Guerman Gref a voulu calmer les craintes européennes qui n'avaient pas tarder à surgir dès l'annonce de la signature d'un important accord de partenariat entre Russie et Algérie en affirmant, mercredi dernier, qu’une Opep du gaz n’aurait pas d’effet sur les prix à court terme. Les caractéristiques du marché du gaz rendent toutefois un cartel fonctionnant sur le modèle de l’Opep difficile à concevoir, en raison notamment de l’impossibilité de modifier brusquement les prix, les transactions se faisant sous forme de contrats à long terme de 15 ou 20 ans.

Les pays exportateurs de gaz participant au Forum prévu à Doha ne signeront pas d'accord pour la création d'une "Opep du gaz", a déclaré pour sa part vendredi le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie Viktor Khristenko, ajoutant que cela était valable pour les pays comme pour les entreprises.

La réunion de la semaine prochaine, à laquelle le ministre va participer, vise selon lui à "renforcer la coopération" entre pays producteurs, améliorer le dialogue producteurs/consommateurs et la transparence de ce marché, a-t-il dit. Selon lui, la réunion de Doha aurait comme objectif de rendre plus actif le fonctionnement du Forum.

"Pour la Russie, il est très important d'utiliser cette possibilité de mettre en place un dialogue énergétique global", a-t-il souligné. Ces objectifs coïncident d'ailleurs "totalement avec ceux du G8 de Saint-Pétersbourg" l'an dernier.

Il a remarqué que la tenue de la réunion de Doha "suscite beaucoup de tensions, parfois exagérées, parfois exaltées", en raison des préoccupations actuelles liées à l'Opep et à la sécurité énergétique. "On essaie de comparer ce Forum à l'Opep, mais la situation est différente", a-t-il souligné, rappelant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a été fondée il y a 30 ans dans un contexte politique tout autre.

"Nous n'avons pas eu, n'avons pas et n'aurons pas pour objectif de participer à une quelconque entente contre quelqu'un", a-t-il assuré. Ceux qui prétendent le contraire, selon lui, "ont intérêt à présenter comme un monstre le club des pays exportateurs de gaz et à créer l'image d'une menace globale pour détourner l'attention des problèmes politiques intérieurs". Ben voyons ... N'oublions pas toutefois que la Russie et Poutine ont clairement affiché “privilégier” la candidature de Nicolas Sarkozy ... notamment parce qu'il semble être un homme avec qui on peut “discuter”.

De plus, poursuit le ministre russe, le marché du gaz n'est pas "global et universel" comme le marché du pétrole, et même s'il tend à le devenir, cela ne saurait se réaliser avant 15 ou 20 ans, a estimé le ministre.

Malgré un flou sur la position de la Russie entretenu par son président Vladimir Poutine, qui avait évoqué une "idée intéressante", les autorités russes ont répété à plusieurs reprises qu'elles ne soutiendraient pas l'idée d'un projet de cartel.

Le ministre Khristenko a par ailleurs affirmé qu'il ne partageait pas les craintes des experts occidentaux sur un risque de pénurie de gaz et de pétrole en Russie. Mais il a relevé que la Russie disposait d'un "potentiel colossal" d'économies d'énergie et qu'une pénurie pouvait en la matière contribuer à faire passer des réformes nécessaires. Pourtant ...selon un rapport rédigé par le ministère de l'Industrie et de l'Energie à l'intention du président Vladimir Poutine, dès 2007, la Russie pourrait ne plus disposer d’assez de réserves de gaz pour couvrir ses besoins intérieurs et pouvoir satisfaire ses contrats d'exportation. Méfiance tout de même, une telle annonce émanant de Moscou pourrait cependant lui donner un argument de poids pour augmenter les tarifs gaziers pratiqués à ses clients et notamment aux anciennes républiques soviétiques, la volonté de contrôle de ces pays par Poutine pouvant être le véritable enjeu de l’actuel « chantage gazier».

VI – Indonésie : l'idée d'un cartel sans proposition concrète

Le ministre indonésien de l'Energie, Purnomo Yusgiantoro, a indiqué pour sa part que l'idée d'une "Opep du gaz" n'était pas encore "une proposition concrète", l'industrie du gaz naturel étant par nature "régionale" et différente de celle du pétrole. "Je veux juste voir s'il y un quelconque objectif commun (...). L'idée (d'une +Opep du gaz+) n'est pas une proposition concrète", a-t-il déclaré à la presse. "Le gaz n'est pas comme le pétrole. Il en diffère du fait que son marché est régional. Par exemple, son marché en Indonésie et en Australie est probablement différent de ceux de Russie, d'Algérie et d'autres", a expliqué M. Yusgiantoro. "Nous avons peut-être à étudier plus de détails et à examiner minutieusement encore l'idée d'une organisation plus unie", a poursuivi le ministre indonésien, soulignant que la question n'était pas inscrite à l'ordre du jour du Forum de Doha mais qu'elle pourrait être discutée si elle était proposée.

L'OPEP du gaz ? Pour quoi faire ?

Venezuela, Iran, Russie:OPEP du gaz et alliance militaire ?

Par Elisabeth Studer, 3 février 2007, Source : http://www.leblogfinance.com/2007/02/venezuela_iran_.html

Si l’Algérie a pu récemment affirmer qu'elle écartait l'idée de créer une "OPEP du gaz" en raison de "la spécificité et de la rigidité de ce marché", la Russie et l'Iran reviennent à la charge sur l’éventuelle création d'un cartel gazier.

Mais au delà de cette nouvelle organisation, c’est bien une véritable alliance (militaire ?) qui pourrait unir 3 pays dont deux sont ouvertement farouchement opposés à Bush : la Russie, le Venezuela et l’Iran. Poutine quant à lui pourrait bien se livrer désormais à une sorte de guerre froide avec les USA sur fond de pétrole, de nucléaire, d’aéronautique et de titane …

I – Poutine : intérêt d'une OPEP du gaz avec l'Iran

La création d'un "OPEP du gaz" avec l'Iran et d'autres producteurs de gaz est "une idée intéressante", a estimé jeudi le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle, commentant la proposition formulée ces jours-ci par les dirigeants iraniens. Selon lui, les gros producteurs et exportateurs de gaz tenteraient d'ores et déjà de coordonner leurs efforts sur les marchés des pays tiers.

La Russie réfléchira à la création d'une OPEP gazière, mais elle n'a pas l'intention de créer un cartel, a ainsi précisé jeudi Vladimir Poutine. Ce qui laisserait sous-entendre qu'elle est favorable à à la création d 'une telle organisation sans vouloir afficher ouvertement en être l'instigateur ?

D'après ses propos énoncés en grande partie pour calmer les craintes de l'UE, il serait judicieux de coordonner les actions des grands producteurs de gaz en vue d'atteindre l'objectif principal : l'approvisionnement inconditionnel et fiable des principaux consommateurs de ressources énergétiques. Laissez moi douter tout de même que cet objectif corresponde à l'ultime finalité de sa politique.

"A la première étape, nous sommes d'accord avec nos partenaires iraniens, ainsi qu'avec certains autres pays qui extraient de grandes quantités d'hydrocarbures et les livrent sur les marchés mondiaux. Nous faisons aujourd'hui un effort pour coordonner nos actions sur les marchés des pays tiers et nous envisageons de le faire à l'avenir également", a expliqué Vladimir Poutine.

II – Pas de pourparlers concrets selon la Russie

L’idée de créer un cartel des producteurs mondiaux de gaz à l’instar de l’OPEP n’est pas nouvelle, mais elle ne fait pas l’objet de pourparlers concrets, a fait savoir quant à lui mardi le Secrétaire du Conseil de sécurité russe Igor Ivanov. "En ce qui concerne un cartel gazier ou une autre organisation de coopération des Etats producteurs de gaz, effectivement, cette idée a été énoncée d’une manière générale", a-t-il déclaré en commentant la proposition à ce sujet faite par les Iraniens au cours de sa visite à Téhéran.

"Mais elle a été formulée non pas comme une proposition devant être examinée, mais comme une idée générale destinée à guider les Etats producteurs dans la recherche de formes de coopération permettant de satisfaire entièrement les intérêts des producteurs de gaz", a indiqué Igor Ivanov, en ajoutant que cette proposition avait été faite plus d’une fois.

"A mon avis, c’est logique", a dit Igor Ivanov, en rappelant qu’au cours de l’examen des questions relatives à la sécurité énergétique au sommet du G8 à Saint-Pétersbourg ses participants avaient souligné que cela impliquait la prise en considération des intérêts aussi bien des consommateurs que des producteurs de matières énergétiques. "D’après ce que je sais, aucuns pourparlers sur la création d’un cartel gazier ne sont en cours", a-t-il dit.

III - L’Iran fait les yeux doux à la Russie en vue de créer une OPEP du gaz

Le leader spirituel de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Khamenei, a émis l’idée de créer conjointement avec la Russie une organisation de coopération gazière. "Nos pays pourraient, à des fins d’entraide, constituer une organisation de coopération gazière, similaire à l’OPEP", a déclaré l’ayatollah Khamenei au cours d’une rencontre avec le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Igor Ivanov, arrivé à Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche.

Après avoir indiqué que la moitié des réserves mondiales de gaz se trouvaient en Iran et en Russie, l'ayatollah confirmait vouloir poursuivre et approfondir les coopérations avec la Russie, voire même, en créer au niveau politique. "Nos pays peuvent devenir des partenaires complémentaires dans les domaines de la politique, de l'économie ainsi que dans le règlement des problèmes régionaux et internationaux" soulignait le guide.

IV – Vers une alliance énergétique ET militaire ?

Au delà de la création d'un cartel gazier, Téhéran semble viser la formation d’une coalition antioccidentale. Moscou pourrait avoir reçu ainsi une proposition en vue de conclure une alliance militaro-énergétique avec l’Iran, lequel est ouvertement opposé aux Etats-Unis et à l'Occident tout entier, compte-tenu de son programme d'enrichissement de l'uranium ... tout en attirant néanmoins les convoitises de la quasi-totalité des groupes pétroliers internationaux.

Il ne s’agit pas de la première discussion à ce sujet. En juin dernier, au cours de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Shanghai, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait discuté directement de la coopération "en matière de définition aussi bien du prix du gaz que des principaux itinéraires (de transport) dans l’intérêt de la stabilité globale".

Mais certains anlystes estiment toutefois que Moscou peut difficilement accepter la proposition de l’ayatollah Khamenei, cela signifiant en effet la rupture de son partenariat énergétique avec l’UE et une opposition ouverte aux politiques occidentales.

Mais la Russie n'a pas intéret à refuser trop promptement les avances de l'Iran, ceci pouvant être considéré comme un affront par Téhéran et une rupture du partenariat actuel entre les deux pays. Et puis - et peut-être surtout -Poutine a besoin de ces "amitiés particulières" pour faire pression dans le cadre des ses négociations avec l'UE.

V – Chavez en faveur d'une OPEP du gaz avec l'Iran ?

Non content d'avoir annoncé envisager de revendre à l'Iran les avions américains qui équipent son armée, désormais remplacés par de rutilants Sukhoi russes, Chavez s'est rendu en juillet dernier à Téhéran pour une visite officielle. Il est plus que probable que leurs entrevues aient concerné également une éventuelle création d'un nouveau cartel du gaz de même type que l'OPEP, auquel Algérie et Bolivie notamment, pourraient éventuellemnt emboîter le pas.

En effet, la Bolivie a récemment évoqué la possibilité qu'elle rejoigne l'OPEP, tandis que Algérie et Russie ont d'ores et déjà tissés des liens très serrés dans le domaine, même si compte-tenu des récentes modifications de la loi algérienne sur les hydrocarbures, le temps n'est pas au beau fixe entre les deux pays, Poutine étant très certainement insatisfait de la nouvelle part de gâteau qui pourrait lui revenir.

VI – Le Venezuela s'arme en Russie au grand dam des USA

L'administration américaine a annoncé mercredi son intention d'étudier de très près les projets du Venezuela d'acheter en Russie un lot de systèmes d'armes sol-air Tor-M1. "Nous allons étudier cette transaction pour en connaître les détails", a indiqué à Washington le porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack. M. McCormack a rappelé que l'administration Bush avait déjà soulevé la question de la "militarisation excessive du Venezuela qui va au-delà de ses besoins".

Pour rappel, Tor-M1 est un système d'armes sol-air modernisé de cinquième génération capable de neutraliser les avions, les hélicoptères de tous types ainsi que les missiles de croisière et les drones, et d'abattre plus efficacement les missiles de haute précision. Les batteries bénéficient d'une zone d'impact élargie, alors que l'altitude d'impact a été relevée de 6 à 10 km. En outre, le système antibrouillage a été nettement amélioré.

La Russie compte participer activement à la modernisation des forces armées vénézuéliennes, avait déclaré en décembre le représentant régional de l'exportateur officiel d'armement russe Rosoboronexport, Sergueï Ladyguine. "La Russie participera d'ici 2013 à une modernisation sérieuse des forces armées vénézuéliennes. La réélection de Hugo Chavez à la présidence ouvre pour nous de grands horizons", avai-t-il indiqué.

"Notre coopération au niveau des armées de terre et des armées de l'air n'est qu'un début. Nous avons de bonnes perspectives quant à la modernisation de l'aviation de transport, de la DCA, de la lutte radio-électronique, mais aussi de la marine, qu'il s'agisse des sous-marins ou des navires de surface", a souligné l'interlocuteur de l'agence.

VII - Venezuela-Iran: la coopération militaire et technique décolle

"Le Venezuela et l’Iran s’entretiennent sur la conclusion d’un accord de coopération militaire et technique. [...] Il s’agit notamment de la fabrication conjointe d’avions sans pilote ainsi que de la modernisation de chasseurs américains F5", a déclaré cette semaine le ministre vénézuélien de la Défense Raul Baduel.

"Personne n’ignore que le Venezuela possède une quantité importante de chasseurs américains F-5 mis hors d’exploitation en raison de l’embargo américain portant sur les pièces détachées. Cependant nous pouvons utiliser le fuselage comme une base pour rééquiper et moderniser ces avions grâce à de nouvelles technologies dont disposent les Etats amis", a estimé le ministre, sans toutefois nommer ces pays. Le Venezuela veut utiliser des avions sans pilote pour protéger ses frontières terrestres et maritimes, a annoncé en outre Raul Baduel.