Cuba courtise l'investissement étranger dans le secteur des hydrocarbures
Les autorités pétrolières cubaines ont organisé samedi une tournée des infrastructures pétrolières et gazières de l'île pour des géologues et des experts pétroliers étrangers, dont un conglomérat canadien, dans le but d'attirer l'intérêt international et les investissements.Les participants à une conférence sur les sciences de la terre ont étés amenés par l'entreprise d'Etat pétrolière cubaine Petroleos sur plusieurs sites d'extractions pétrolières dans un secteur riche en pétrole dans la partie nord de l'île. Un des sites visités a été une raffinerie de gaz, construite au coût de 230 millions $, de l'entreprise cubano-canadienne ENERGAS près de Boca de Jaruco.
"La géologie ici est très similaire à celle que l'on retrouve dans l'est du Mexique ou le sud des Etats-Unis", a dit Rafael Tenreyro, un spécialiste du forage pour l'entreprise d'Etat, Cupet.
Environ 95 pour cent de la production quotidienne cubaine de 85 000 barils de pétroles et de 3,4 millions de mètres cubes de gaz naturels viennent de la région près de la côte nord.
Les autorités cubaines espèrent trouver des réserves encore plus importantes au large des côtes et des entreprises étrangères participent déjà
à l'exploration en partenariat avec le gouvernement cubain.
"Nous venons de commencer et nous ne voyons que la pointe de l'iceberg, a dit M. Tenreyro. Notre but est de continuer à explorer et de découvrir d'importants champs de pétrole."
Une étude géologique américaine a estimé que le nord de Cuba contient de 4,6 à 9,3 milliards de barils de brut et de 280 à 620 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
Depuis 2003, des entreprises de Norvège, d'Inde, de Malaisie, d'Espagne et du Venezuela ont réservé des blocs pour l'exploration pétrolière, doté d'accords de partage de la production avec Cuba.
Les entreprises américaines ne peuvent par contre pas investir en raison de l'embargo commercial en vigueur depuis 45 ans.
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