lundi, juin 26, 2006

Brûlage de gaz dans le monde c'est 75% des exportations de gaz de Russie

Brûlage de gaz dans le monde c'est 75% des exportations de gaz de Russie - 22 juin 2006 - 08:05 (Par Pierre Melquiot)

Chaque année, selon la Banque mondiale, environ 150 milliards de m3 de gaz naturel partiraient en fumée. Ce volume équivaut à un quart du volume de gaz utilisé aux États-Unis en un an, 30% de la consommation annuelle de gaz de l'Union européenne (UE), ou encore 75% des exportations de gaz de Russie.

Le brûlage du gaz naturel (ou torchage) est habituellement considéré comme une façon à la fois sûre et efficace de se débarrasser du gaz naturel associé à la production pétrolière. Mais, comme l'explique la Banque mondiale, cette pratique présente deux inconvénients majeurs, « elle contribue à augmenter les émissions de gaz de serre de la planète, et elle constitue un gaspillage flagrant d'une ressource d'énergie de grande valeur. »

Pour Bent Svenson, de la Banque mondiale, le cas de l'Afrique illustre de façon particulièrement frappante ce gaspillage de ressources. « Si l'on prenait le gaz qui est torché en Afrique, ce qui ne représente que 40 milliards de m3 par an, et qu'on l'utilisait pour créer de l'électricité produite par des centrales modernes et efficaces, on pourrait doubler la production électrique de l'Afrique subsaharienne, à l'exclusion de l'Afrique du Sud. », dit-il

Bent Svenson est le directeur pour la Banque mondiale du Global Gaz Flaring Reduction Partnership, un Partenariat public privé pour la réduction des volumes de gaz torché ou rejeté dans l'atmosphère (GGFR). Ce partenariat, initié par la Banque mondiale en août 2002, réunit les secteurs public et privé. Son objectif est d'aider les efforts des gouvernements et des compagnies pétrolières en vue de réduire le montant du gaz torché chaque année dans le monde. Ses membres comprennent des représentants des gouvernements des pays producteurs de pétrole, ainsi que de toutes les principales compagnies pétrolières internationales, et des compagnies d'état.

« Réduire le torchage demande un effort global et concerté de la part des gouvernements et de l'industrie, ainsi que de la part des institutions financières et des communautés locales, » signale Rashad Kaldany, Directeur du département pétrole, gaz, mines et produits chimiques du groupe de la Banque mondiale, et Président du Comité de pilotage du GGFR.

Ainsi, cette semaine, des représentants de ce partenariat se réunissent à Washington, DC, avec pour objectif de poursuivre leurs travaux au-delà de 2006. « Le partenariat du GGFR nous a aidés à forger une nouvelle vision du gaz associé à la production pétrolière : nous ne voyons plus en lui un coût inéluctable imposé par la nature, mais une opportunité, » déclare Bernard Legris, Conseiller technique de la compagnie pétrolière Total. « Il est fondamental de comprendre que donner une valeur au gaz associé à la production pétrolière constitue un changement d'esprit radical. En pratique, c'est comme si nous passions de l'ère du pétrole à celle du gaz. »

Le torchage a un impact climatique indéniable, et c'est un incroyable gâchis à l'heure de la raréfaction des ressources énergétiques classiques, il est donc nécessaire de réduire sa pratique. « Historiquement, on a toujours brûlé le gaz associé à l'extraction du pétrole, » explique M. Svenson. « ce qui est normal, vu que le gaz est mélangé au pétrole dans les champs pétrolifères. Mais dernièrement, la nécessité d'éviter de gaspiller des ressources et de nuire à l'environnement est devenue une préoccupation prioritaire. »

« Les 150 milliards de m3 de gaz naturel qui sont torchés chaque année ont un impact climatique important, » ajoute-t-il. Selon Svenson, l'arrêt du torchage ferait baisser de 13% le montant total des émissions de dioxyde de carbone que les pays se sont engagés à réduire au titre du Protocole de Kyoto pour la période 2008-2012.

Mais l'un des principaux obstacles à la réduction du torchage est le manque d'infrastructures et de marchés pour la vente des gaz associés. « Une grande partie du pétrole est produite dans des zones éloignées, et souvent même off-shore, donc loin des marchés où le gaz associé pourrait être consommé. La vente de ce gaz implique donc des investissements d'infrastructure importants, et nous devrons travailler avec l'industrie et les gouvernements concernés pour rendre les investissements dans ce type d'infrastructure les plus attractifs possibles, » explique M. Svenson.

Svenson ajoute que le supplément d'investissement n'est pas le seul obstacle qui freine l'utilisation du gaz associé. « Tout d'abord, il y a des problèmes liés aux réglementations et contrats actuels qui ont trait à l'utilisation de ce gaz. Les contrats pétroliers actuels ne stipulent pas toujours qui est le propriétaire du gaz et, par conséquent, qui peut l'utiliser. L'autre problème important a trait au fait que les projets d'utilisation du gaz sont souvent marginalement économiques, de sorte que nous devons travailler avec l'industrie et avec les gouvernements pour améliorer l'économie de ces projets. Les outils que nous sommes en train d'étudier comprennent le financement du crédit carbone de façon à rendre ces projets économiquement viables. »

En bref, le succès et la viabilité de projets de réduction du torchage dépendent de l'existence de conditions adéquates et d'incitatifs, tels des incitatifs fiscaux, des investissements en infrastructure, la disponibilité des marchés, de réglementations appropriées qui permettent l'utilisation du gaz et, bien sûr, de la volonté politique.

Il précise que « le torchage concerne relativement peu de pays dans le monde, et la plupart d'entre eux sont aujourd'hui membres du partenariat. Notre partenariat contrôle en quelque sorte plus de 50% du torchage dans le monde. Le secrétariat de l'OPEC est également un de nos partenaires, et grâce à lui nous avons accès à 25% d'autres pays qui pratiquent le torchage. »

Aujourd'hui, 17 projets de démonstration fonctionnent dans les pays partenaires. « Ces projets appartiennent à 2 catégories. La première contient des projets de commercialisation où nous facilitons l'engagement des actionnaires des différentes parties de façon à rendre les projets viables. La deuxième catégorie a trait au financement du carbone, où nous essayons, avec les partenaires, de développer des moyens pour permettre aux projets de réduction du torchage d'avoir accès au crédit carbone. »

L'objectif de la réunion du Comité de pilotage cette semaine sera d'évaluer les résultats accomplis jusqu'à ce jour, et d'envisager les pistes de recherche pour des trois prochaines années pour réussir à convaincre plus de partenaires à réduire de façon substantielle le montant du gaz brûlé dans le monde.

2 Comments:

At 10:02 AM, Blogger Philippe Mandar said...

Aussi insolite que cela puisse paraître, les actuels systèmes impliqués dans la production du pétrole, sont inadéquats. Ceux-ci ne remplissent pas les objectifs, et génèrent beaucoup de problèmes (qui pour beaucoup sont des activités normales de tous les jours). La grande majorité des activités, préoccupations et des problèmes existants dans tous les réseaux pétroliers de la planète (depuis la production jusqu´à la commercialisation) naissent des « séparateurs »: anciens équipements universellement utilisés dans la production pétrolière.
Les « Nouveaux Concepts et Technologies Mandar », permettent, à partir d´une même utilisation des ressources et des puits, avec une réduction très importante des coûts, de produire plus et meilleurs produits (augmentation de 12 à 25% en volume et en ºAPI) et simultanément éliminer beaucoup de problèmes et traditionnels infrastructures. L´un de ces nombreux problèmes est justement le brûlage et/ou la décharge à l´atmosphère de gaz, lesquels avec la « Méthode Mandar » sont inexistants / éliminés.
Il faut se rendre compte par exemple, que c´est la nature qui opère les systèmes actuels de production: si l´on considère une même exploitation en Alaska ou en Algérie, il se produira plus et meilleurs produits en Alaska. En plus c´est la nature que détermine ce qui sera produit liquide, obligeant à réparer cette erreur par la création de systèmes additionnels et très coûteux de gazoducs, compresseurs et unités d´extraction de liquides de la partie du gaz récupéré; ou comme l´explique l´article du Dr. Zia Oloumio (que je félicite pour cette Page Web), par des investissements additionnels pour éliminer la génération de gaz a effets de serre.
Philippe Mandar, Caracas – Venezuela.
Pour plus d´information contacter:
SMARTech Ingeniería C.A. – Caracas, Venezuela – SMARTech@ht.st – 58) 212) 383 37 19
Ou Philippe Mandar – phmandar@cantv.net

 
At 5:20 AM, Blogger ANDRAINO ADAMS said...

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