Pour rassurer les pays industrialisés, l'Arabie saoudite va doubler ses investissements de production pétrolière
Face à la hausse des prix du pétrole, le monde paie, aujourd'hui, le déficit d'investissement des pays producteurs et des majors (ExxonMobil, Shell, BP, Total) dans l'exploration-production. Sa progression risque de n'être que de 6 % cette année, après 12 % en 2004. Un effort modeste compte tenu de la rente pétrolière des pays producteurs et des bénéfices record des compagnies internationales, mais aussi des besoins d'investissement que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) évalue à 6 000 milliards de dollars d'ici à 2030 pour répondre à la progression de la demande d'énergie. Son directeur exécutif, Claude Mandil, a jugé, lors du sommet pétrolier, que "le marché lance, par ce signal des prix, un pressent appel aux compagnies en faveur de l'investissement".L'Arabie Saoudite investira ainsi 50 milliards de dollars supplémentaires (pétrole, gaz) dans les cinq ans à venir par rapport à ce qu'il a fait entre 2000 et 2004.
Il reste que les pays producteurs, OPEP ou non-OPEP, demeurent fermés aux sociétés internationales. Les compagnies pétrolières plaident pour une coopération plus importante entre compagnies internationales et pays producteurs et s'inquiètent de la tendance actuelle de ces pays à passer des accords de gouvernement à gouvernement, au détriment des majors. Mais rien n'indique que ces pays vont s'ouvrir rapidement aux investissements internationaux dans le secteur pétrolier.
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